L’utilisation de l’intelligence artiificielle (IA) et de la robotisation des emplois sont des éléments clés de la vision « Société 5.0 » du gouvernement japonais. Les technologies appliquées promettent de réduire le travail manuel et de favoriser l’adoption de la construction et de la fabrication « intelligentes ». Cependant, cette vision positive de la robotisation ne trouve pas écho chez les subalternes japonais, pays hautement robotisés, qui croient avoir de la difficulté à trouver un emploi dans le futur. Une vision moins optimiste que celle généralement présentée en Amérique du Nord.
Le Canada absent du top 10 et les États-Unis en 7e position
Bien que nettement en avance sur le Canada, les États-Unis sont loin derrière la Corée du Sud, Singapour, l’Allemagne et le Japon. Bien qu’en 7e place, les États-Unis demeurent le seul pays accessible afin d’évaluer l’impact réel de la robotisation des emplois et le remplacement technologique des tâches avec des données probantes et concrètes. Cette proximité permet également de dégager certaines tendances pour mesurer:
- l’impact sur les craintes des employés
- les effets sur la formation
- les contrecoups de l’économie
- la préparation de la transition technologique
L’IA et la robotisation des emplois, une opinion mitigée selon les pays
Au Japon, on estime que les personnes croyant avoir des difficultés à trouver un nouvel emploi dans un avenir rapproché et la création d’inégalités économiques s’aggraveraient de l’ordre respectif de 74 % et 83 %. Une opinion partagée par les employés des autres pays hautement robotisés. Pour ce qui est de fournir des emplois mieux rémunérés, c’est seulement 35 % des répondants qui affirment être d’accord avec le concept du meilleur emploi. Un avenir moins brillant qu’on pensait.
Afin de limiter les dégâts et mieux nous préparer
Heureusement, pour mieux nous préparer, le secteur de la formation est déjà bien engagé dans plusieurs secteurs informatiques. En revanche, ce qui est moins clair c’est à qui incombe la responsabilité et les coûts associés au phénomène? Encore ici, les réponses diffèrent selon le niveau de robotisation du pays.
Au Japon, on croit à 63 % que c’est le rôle du gouvernement. Aux États-Unis, pays moins robotisé, c’est seulement 33 % qui estiment que c’est le rôle du gouvernement. Toutefois, la majorité des autres pays avec des cultures différentes pensent que c’est une responsabilité qui devrait être partagée entre les gouvernements, les systèmes éducatifs, les entreprises et la population.
En conclusion, on estime que la vision optimiste que partage l’industrie sur la nouvelle technologie n’atteint pas positivement le public et les employés et que nos dirigeants ont beaucoup à faire afin de limiter la résistance aux changements.